LES ANNEES 80, C’EST TON DESTAINS.
Notre histoire débute au milieu des années 80, en Seine-Saint-Denis, à Stains plus précisément. C’est l’époque de H.I.P. H.O.P., des graffitis, les débuts du rap français…
C’est dans ce contexte qu’un groupe de potes découvre l’Ultimate. Un sport collectif utilisant un Frisbee, créé aux Etats Unis et qui a en effet touché l’Europe et la France dès la fin des années 70. L’Association Française de Frisbee existe depuis 1977 et les premiers clubs d’Ultimate ont vu le jour (Le Hot de Paris en 1980, Le Sun de Créteil en 1982.); Nos potes de Stains se prennent vite au jeu et en deviennent rapidement « accros ».
Ils Décident alors de fonder leur propre club dans leur propre Ville.
Fans de la bande dessinée de Tabary et Goscinny , le nom du club est tout trouvé, ce sera IZNOGOUD en référence au fameux Vizir qui veut être « Calife à la place du Calife ! ».
Et si Stains est une ville qui se définit essentiellement à l’époque par son chômage, le rap et le communisme, elle n’en demeure pas moins une ville avec un tissu associatif important notamment au niveau sportif.
La ville accepte d’épauler cette bande de jeunes qui trouve dès lors créneaux horaires et subventions pour démarrer.
Nous sommes en 1986, IZNOGOUD est né et son histoire est en marche…
LES ANNEES 90 : « CHAMPION A LA PLACE DU CHAMPION ! IZNO is GOOD ! »
L’apprentissage est rude au début et le chemin long pour devenir « calife à la place du calife ». Mais le club Iznogoud travaille et se fait peu à peu sa place dans le paysage de l’Ultimate Français. Au début, ce sont des victoires contre les Dalton’s de Couilly-pontaux-dames ou encore contre Friselis de Versailles qui ouvrent la voie.
Il reste alors à s’attaquer aux grosses équipes de l’époque que sont le Hot, le Sun et les Invalides… Mais l’équipe progresse d’année en année dans la hiérarchie Hexagonale jusqu’à enfin atteindre le Graal en 1991 à l’issue de leur cinquième saison,en venant à bout de l’équipe parisienne des Invalides. IZNOGOUD est enfin « Champion à la place du champion. »
Si ce titre est alors une forme d’accomplissement, il ne marquera en réalité que le début d’une grosse période de domination du club sur l’Ultimate Français…
En effet, après le titre de 1991, Iznogoud enchaîne avec 5 titres consécutifs de champion de France Outdoor : 1992, 1993, 1994, 1995, 1996 et 7 titres consécutifs en Indoor : 1992, 1993, 1994, 1995, 1996, 1997, 1998.
Le club marque de son empreinte les années 90 et fait désormais partie des clubs qui comptent.
Entre temps, et pour des raisons de droits, le club change de nom en 1996 et devient IZNOGOOD.
L’esprit et l’envie de performer reste les mêmes.
Notre Bande de potes des débuts est toujours là et a réussi à transmettre le virus à la génération suivante.
C’est au tour des Christophe Laurino, Alexandre Thuillier, Franck Benghanem, Manuel Schmutz, David Balussou de poursuivre l’histoire du club Dyonysien. Une histoire qui va se poursuivre mais loin des terrains de jeu initiaux de la ville de Stains…
LES ANNEES 2000, ICI C’EST NOISY !
Suite à une sombre machination orchestrée par une société secrète basée au Panama, un conflit survient entre les membres d’Iznogood et la ville de Stains. Après 14 ans passés à Stains, Iznogood se voit débarquer et se retrouve STF (Sans Terrain Fixe).
Après une période assez trouble de squats de terrains municipaux, parcs ou autres squares, la communauté Iznogood trouve finalement refuge auprès de la Ville de Noisy-le-sec en 2003. Elle s’y établira alors définitivement jusqu’à nos jours avec le succès que l’on sait…
Enfin établi, le club a en effet continué de grandir avec la création
d’une équipe féminineen 2005 (YAKA)
et de 2 équipes mixtes (BDM et IZAKA),
l’équipe masculine (open) prenant alors le diminutif d’IZNO.
Le palmarès du club n’a eu de cesse de s’étoffer avec des performances notables sur le
plan national mais aussi international .
En 2016, le club a fêté ses 30 ans d’existence.
En 2017, en partenariat avec l’AS du collège Jacques Prévert, la section Jeune MINIZNO a vu le jour avec pour ambition de pérenniser la pratique de l’ultimate en Ile de France et de porter haut les couleurs d’Iznogood mais aussi de Noisy le Sec.
Une nouvelle bande de potes a commencé à lancer du disque, une nouvelle histoire avec des nouveaux vizirs…
Virus transmis les gars…Ici ce n’est plus Stains, mais c’est toujours Iznogood…
ICI C’est NOISY.
*Mais qui est Iznogoud le Vizir?
Iznogoud est une série de bande dessinée créée par René Goscinny (scénario) et Jean Tabary (dessin) en 1962 dans Record sous le titre Les aventures du calife Haroun El Poussah. Cette série se situe au temps des mille et une nuits dans laquelle Haroun el-Poussah est le calife bienaimé de Bagdad, et Iznogoud son « dévoué » vizir…Enfin dévoué…Iznogoud a en effet une obsession, celle de « devenir calife à la place du calife ! » et il met alors en œuvre multiples plans et complots afin de réaliser cette ambition. Iznogoud est d’ailleurs toujours assisté dans ses plans par Dilat Laraht, son homme à tout faire. Si le calife est débonnaire, Iznogoud est un concentré de cruauté et d’égoïsme. Chacune de ses tentatives pour destituer le calife se solde irrémédiablement par une catastrophe l’expédiant dans une situation inextricable, ce qui n’empêche pas de le retrouver dans ses fonctions comme si de rien n’était à l’épisode suivant. Le calife, quant à lui, ne se rend jamais compte de rien. Le contraste entre ces deux personnages ainsi que la malchance du vizir dans l’exécution de ses complots machiavéliques et retors sont les principaux ressorts comiques de la série. En outre, on retrouve dans Iznogoud la « patte » de Goscinny, mélange de références culturelles et historiques décalées de jeux de mots sur les noms des personnages, et de multiples calembours.
